Selon un sondage récent, les employés du MPO estiment en grande majorité que les Recherchecompressions budgétaires minent sérieusement leur efficacité au travail. Les coupes ont réduit leur capacité d’étudier et de surveiller l’environnement, les poissons et d’autres ressources aquatiques. Une capacité essentielle, puisque les employés du MPO et d’Environnement Canada sont les seuls intervenants aptes à brosser un portrait scientifique objectif de la santé et de la viabilité des écosystèmes aquatiques au Canada.
Nos écosystèmes abritent un réseau extrêmement complexe d’êtres vivants qui créent de l’énergie et en consomment; utilisent de l’oxygène et en renvoient dans l’atmosphère; recyclent les nutriments et procurent de la nourriture à des millions d’animaux terrestres, dont les êtres humains. Chaque écosystème s’est ajusté de façon à atteindre un équilibre viable reposant sur des interactions complexes entre les espèces, les conditions climatiques et la chimie de l’eau. Audelà de certaines limites, le fonctionnement de chaque écosystème est perturbé.
Au fil des siècles, les êtres humains ont utilisé les écosystèmes aquatiques à la fois comme réserve inépuisable de nourriture, comme vaste dépotoir sans fond et comme source constante d’oxygène. La surexploitation des ressources et la pollution ont abouti à l’effondrement des écosystèmes locaux. L’étude de ces problèmes par les scientifiques du gouvernement a produit des connaissances permettant d’y apporter des remèdes.
Au moment même où il y aurait lieu d’analyser l’état actuel de nos écosystèmes et de proposer des mesures de protection, le gouvernement décide de sabrer les fonds accordés à la recherche effectuée par le secteur public. Il y a pourtant de fortes pressions pour relancer l’économie, créer des emplois et favoriser l’écologisation des industries et des collectivités. Il sera impossible toutefois d’y répondre si nous continuons à gruger notre capital environnemental de cette façon.
Il faut continuer à surveiller, à étudier et à analyser notre milieu naturel. Nous avons besoin de connaissances scientifiques pour prendre les bonnes décisions, des décisions qui ne seront pas motivées par des ambitions économiques à courte vue aux dépens de la pérennité de l’environnement.